Le canal de Bourgogne

publié le 26 octobre 2007 (modifié le 7 avril 2008)
Le canal de Bourgogne à Buffon en Côte d'or
Le canal de Bourgogne à Buffon en Côte d’or
(photo ASCO-TP)
L'écluse de Rougemont sur le canal de Bourgogne
L’écluse de Rougemont sur le canal de Bourgogne
(photo ASCO-TP)

 

L’idée de relier l’Océan à la Méditerranée par la Bourgogne datant du temps des romains, il fallut cependant attendre la fin du XVe siècle pour attaquer son étude... Celle-ci remonte en effet au règne de Louis XII qui voyait dans ce projet une importance stratégique et économique pour le royaume. Les Etats de Bourgogne autorisés par LOUIS XII commencent les travaux en 1501, vite suspendus pour raisons financières. Sous Henri IV, en 1606, furent prises à nouveau des dispositions financières pour permettre la construction du canal, de la rivière d’Ouche depuis Dijon jusqu’à Saint-jean-de-Losne.

Puis le projet resta en sommeil pendant encore près d’un siècle jusqu’à ce que Vauban rédige en 1696 un mémoire où il examine, à titre de directive, les différentes solutions possibles de jonction des deux mers. La plus réaliste concernait la jonction de l’Yonne à la Saône par le seuil de Sombernon et le franchissement du seuil de Pouilly.

En 1781, les États de Bourgogne décidèrent de réaliser, sur leurs propres fonds, l’ouverture du canal entre Dijon et la Saône.
Le 14 décembre 1808, les premiers bateaux entraient dans le port de Dijon, alors que sur le versant Yonne, les travaux étaient totalement suspendus depuis 1793.

Il fallut ensuite attendre 1822 et la réalisation d’un emprunt de 25 millions de francs pour que le canal soit enfin achevé et que le canal soit ouvert à la circulation sur toute sa longueur le 2 Janvier 1833. La construction aura durée 57 ans, mais il faudra encore 11 ans pour édifier les 5 réservoirs qui assurent son alimentation.

Le canal de Bourgogne, long de 242 km, opère la jonction entre l’Yonne et la Saône, de Laroche (altitude 80 m) â St-Jean-de-Losne (altitude 182 m). En réalité, il permet ainsi de relier le bassin du Rhône à celui de la Seine.

Empruntant les vallées opposées de l’Armançon et de l’Ouche, il franchit, à 378 m d’altitude, le faite de séparation des bassins de la Seine et du Rhône par un tunnel long de 3 350 m (le souterrain de Pouilly).

Le canal de Bourgogne est largement utilisé par la batellerie de loisir. Aujourd’hui la navigation commerciale a pratiquement disparu, pour faire place à la navigation de plaisance. La batellerie n’est active que dans sa section de Dijon à la Satine. 28 ports sont à la disposition des usagers et 189 écluses jalonnent son parcours.

Une galerie des plans originaux du canal de Bourgogne vous est proposée dans le menu à droite.