Tunnel du Fréjus : creusement du tunnel.

Pourcentages annuels d’avancement du creusement.

Le premier coup de pioche est donné le 31 Août 1857, en présence de Victor Emmanuel II et du Prince Jérôme, frère de Napoléon 1er.Le percement eu lieu le 25 Décembre 1870. La mise en service se fera le 12 Septembre 1871, après 14 ans de travaux.

Pendant 4 ans, le creusement des trous destinés aux explosifs s’est fait à la main, même dans les roches dures ! On frappait au marteau sur des "barres à mine".
A partir de 1861, les perforatrices mécaniques sont introduites progressivement, sur un front, puis sur l’autre. Les vitesses de creusement augmentent et passent de 50 cm par jour à 2 m par jour et les machines perforatrices se montraient généralement efficaces.

Mais sur l’attaque nord (côté Modane), à 2096 m de l’entrée, il a été rencontré en 1865 de la quartzite compacte, roche extrêmement dure. Celle-ci avait bien été prévue par les géologues, mais sa résistance au creusement avait été sous-estimée. Même armés des marteaux pneumatiques, les ouvriers ne pouvaient avancer de plus de 50 cm par jour, au lieu des 2 m habituels. Cette roche a allongé les délais de creusement sur ce front de 1 an ; son épaisseur aura été de 381 m.
A partir de 1867, la cadence diminue, pour diverses raisons : Les fronts d’attaque doivent se rejoindre au même point donc l’un des deux doit ralentir, le chantier s’allonge, et l’on doit poser les équipements ferroviaires.
Le percement a eu lieu le 25 Décembre 1870. Sa mise en service se fera le 12 Septembre 1871, après 14 ans de travaux.

À titre de comparaison, les 2 m/j d’avancement du creusement sont à comparer aux cadences actuelles : pour un creusement fait à l’explosif, dans les mêmes roches, on atteindrait de 6 à 7 m/j. Pour un creusement fait au tunnelier les cadences pourraient être supérieures, jusqu’à 15 à 30 m/j, mais avec d’importants aléas et incertitudes sur celles-ci, ainsi que la nécessité de prendre en compte un délai de 1 an pour fabriquer la machine.

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