Démontage du pont suspendu de Mirepoix-sur-Tarn
Les travaux de démontage du pont suspendu ont débuté près d’un an et demi après la catastrophe. L’ouvrage s’est effondré lors du passage d’une voiture et d’un camion de 50 tonnes, ce qui avait entrainé la mort de deux personnes.

Le lundi 18 novembre 2019 au matin, le pont s’effondrait lors du passage d’une voiture et d’un camion de 50 tonnes entrainant la mort de deux personnes. Le tablier de l’ouvrage est tombé dans la rivière, ainsi que plusieurs suspentes et leurs chevalets de suspension.
Les pylônes de 17 mètres de haut s’étant déplacés sous le poids du tablier, il a été nécessaire de les stabiliser en premier. Suite au choc, les câbles restés en hauteur se sont entremêlés et il a fallu trouver une solution pour les démêler. Pour permettre l’intervention des cordistes sur les parties aériennes de l’ouvrage, une nacelle a été installée au-dessus du Tarn. L’analyse d’un prélèvement de morceau de câble des suspensions a montré qu’il n’y avait pas d’amiante à l’intérieur. Pour tenir compte de l’enquête judiciaire en cours, tous les éléments retirés sont numérotés. Une fois répertoriés, les débris sont stockés dans un entrepôt sécurisé placé sous surveillance. Cette première phase des travaux de démontage est prévue pour durer jusqu’à l’été 2021. En ce qui concerne les éléments tombés à l’eau, comme certains éléments de suspentes et le tablier, ils ne seront évacués qu’au deuxième semestre 2021. Ces derniers travaux de démontage nécessitent des compétences très spécifiques et très techniques car il faut, entre autres, scier sous l’eau les vestiges du tablier de 600 tonnes qui gît profondément dans la rivière.

Ce chantier est financé par le Conseil départemental de la Haute-Garonne. Après les travaux de démontage et pour franchir la brèche de 150 mètres, il faudra reconstruire l’ouvrage ce qui prendra plusieurs années. La globalité des opérations est estimée à 12,6 millions d’euros (600 mille pour le démontage de la partie aérienne, 2 millions pour les parties immergées et 10 millions pour la reconstruction). Cependant les contraintes environnementales donnant lieu à des mesures compensatoires cette somme pourrait varier en fonction des solutions techniques retenues.
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Démontage du pont
l’entreprise Freyssinet chargée de démonter les parties aériennes