La filière a démontré sa réactivité, l’évolution de son trafic en apporte la preuve

Depuis quelques années, le transport de marchandises par voie fluviale renoue avec la croissance. Une croissance qui s’affermit au fil des années pour atteindre 9,7 % en 1998 et 10 % en 1999. Les importations ont augmenté de 3,2 % en tonnes-kilomètres (TK), les exportations de 13,7 %, par rapport à 1997, alors que, dans le même temps, le transport routier international de fret baissait de 4 %.

La distance moyenne accomplie par voie d’eau tend à s’allonger. Malgré une conjoncture porteuse, le trafic sur le Rhin et la Moselle est resté stable en raison des fluctuations climatiques. Ailleurs, le trafic a augmenté fortement (+ 12,8 %), en particulier le transport public (+ 6 %). Sur l’axe Rhône-Saône, particulièrement bien équipé, le trafic a crû de 10 % entre 1998 et 1999, confirmant un développement de 50 % depuis 1995.

Autre signe de bonne santé, les produits acheminés par les voies navigables se diversifient :

• les matériaux de construction domaine de prédilection de la voie d’eau ne sont plus son seul atout.
• les céréales ont ainsi progressé de 20 % ;
• les produits pétroliers de 10 % ;
• le transport combiné de 7%.

La modernisation de la voie d’eau dans son ensemble, tant dans ses moyens que dans ses pratiques commerciales, laisse présager que cette croissance se poursuivra dans les années à venir.

La filière a démontré sa réactivité, notamment lorsque les réseaux de la Seine et du Rhône ont dû répondre aux besoins massifs en charbon des centrales thermiques d’EDF (trafic en hausse de 50 % en 1998) contrainte d’arrêter plusieurs tranches de centrales nucléaires.

Forts de ces bons résultats, les experts misent sur un trafic global de 8,4 à 13 milliards de TK en 2010 (contre 6,8 en 1999) selon que l’on s’en tienne à un scénario au fil de l’eau ou que des aménagements de modernisation et d’extension du réseau à grand gabarit soient engagés.

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