Fondations profondes
Les techniques de fondations profondes.

Fondations profondes : de type fondations ponctuelles
Si les charges sont lourdes et concentrées et si le terrain de surface est mauvais il faut faire des fondations profondes. Ces pieux peuvent ou non atteindre le bon sol. Dans ce second cas les pieux « frotteront » sur le terrain et leur stabilité ne sera due qu’à la pression ou au frottement entre la surface du pieu et le sol dans lequel le pieu est battu. Dans le premier cas le pieu est dit porteur et il est conçu pour transmettre sa charge jusqu’au bon sol. (calcaire par exemple) Ces pieux sont donc souvent beaucoup plus longs et peuvent descendre couramment à plus de 60 mètres de profondeur. Ces pieux peuvent être battus par éléments ou forés. Les pieux sont battus jusqu’au refus ou forés jusqu’à une longueur d’ancrage dans une nature de terrain déterminée. Ils peuvent être en poutres d’acier (pieux H, IPN, etc.) ou en tube d’acier mis en place puis remplis de béton ou en béton armé préfabriqué puis battus ou encore coulé en place. Certains types de pieux peuvent combiner les différents cas exposés ci-dessus. Si le pieu ne va pas jusqu’au rocher sa base peut être élargie pour augmenter la surface sur laquelle la charge est transmise. Pour les pieux forés et pour éviter les éboulements pendant le forage si le sol est gorgé d’eau ou instable on peut se servir d’une chemise temporaire ou définitive ou encore se servir de boue de forage qu’il faudra traiter soigneusement au moment du bétonnage sous peine de graves défaut.
Quand les pieux sont terminés on les arase à la bonne hauteur en veillant à ce que leurs têtes soient bien propres et en bon matériau (vérifier par exemple que le béton coulé sous la boue soit bien sain). Les têtes sont alors reliées par des massifs de béton qui joues le rôle de semelles pour répartir les charges entre les pieux.

Fondations profondes : de type paroi
Pour faire des fouilles, il est nécessaire de faire une paroi pour se mettre à l’abri des éboulements et pouvoir pomper l’eau pour se mettre au sec. Les fouilles peuvent être faites à l’abri de palplanches en acier, battues par exemple dans le lit des rivières pour pouvoir faire à sec les piles d’un pont ou le long d’un rivage pour faire un mur de quai. Il est aussi possible de faire des parois en pieux jointifs bien que les joints soient nombreux et pas toujours étanches. Le dernier procédé qui a seulement été employé après 1950 est la paroi moulée dans le sol qui a permis de faire d’extraordinaires réalisations. Il s’agit de construire un mur en béton descendant jusqu’au roc ou à un niveau inférieur à celui des fondations. On construit ce mur par panneaux successifs jointifs et pour éviter que les parois du mur ne s’écroulent pendant la perforation, on remplit la tranchée de boue. Quand les panneaux sont à la bonne profondeur on descend une armature en aciers préassemblés et on envoie du béton au fond qui en remontant jusqu’à la surface chasse la boue qui maintenait ouvert le forage.