Histoires de phares

Pointe du Raz. 31 mai 1879.
Le gardien repère un bateau de pêche de Douarnenez, le Boit sans soif qui vient de se briser sur la roche Trousia. Trois heures plus tard, ayant été chercher de l’aide, il sauve les neuf hommes d’équipage cramponnés au rocher.
Phare d’Ar-Men. 1888-1889.
Les gardiens sauvent du naufrage les six hommes d’équipage du brick-goélette Pierre et Marie de Nantes puis, l’année suivante, les quinze hommes du vapeur espagnol Merqueder.
Phare d’Eckmühl -Finistère. 1891.
Une retenue de traitement de 70 francs est infligée au gardien X., coupable d’avoir laissé s’accomplir un détournement de 113 kilogrammes d’huile par manque de surveillance.
Phare de l’île-aux-Moines aux Sept-Îles. 10 juillet 1928.
Le gardien X. se pend après avoir assuré son quart et remis les rideaux autour de la lanterne. Il souffrait de neurasthénie...
Phare d’Eckmühl - Finistère. 22 décembre 1931.
L’un des gardiens, atteint de troubles mentaux, s’enferme seul dans la lanterne et décroche le téléphone afin de ne pouvoir être contrôlé par ses chefs. Il est réformé l’année suivante.
Phare du Stiff à Ouessant. 1936.
Le phare s’éteint dans la nuit du 9 au 10 avril de 4h30 jusqu’à 5h25. Le gardien, ayant quitté la chambre de veille pour aller boire du lait, absorba de l’essence, ce qui le rendit malade et le mit dans l’impossibilité de prévenir son collègue !
Phare de Beauduc en Camargue. 3 janvier 1941
La neige tombe, empêchant toute visibilité. Le gardien X. fait alors exploser à intervalles réguliers des cartouches de mélinite qui tiennent lieu de signal sonore. L’une des explosions lui est fatale. On le retrouve mort, recouvert de neige.
Phare des Barges en Vendée. 1950.
Les gardiens restent bloqués 47 jours sans relève. Il y eut 22 jours pendant lesquels il leur fut impossible de sortir de la tour et même d’ouvrir une fenêtre. Au moment de la relève, à bout de vivres, il n’avait plus de pain depuis 15 jours et il ne leur restait plus qu’un seau de charbon.
Phare de La Vieille - Raz de Sein. 1er février 1952.
Au cours d’une opération de ravitaillement le gardien-chef L. tombe à la mer après une chute de quinze mètres de hauteur. Muni de sa ceinture de sauvetage, il est rapidement repêché et s’en tire avec quelques contusions sans gravité.
Phare de La Jument à Ouessant. 17 juillet 1964.
Disparition dans l’après-midi de l’électromécanicien tombé à la mer à la suite d’un malaise ou enlevé par une lame soudaine. On n’a retrouvé que ses sabots sur la plate-forme du phare