L’assainissement : fouilles et remblais techniques
Assainissement : fouilles et remblais techniques
Les fouilles sont implantées avant exécution et matérialisées sur le terrain par un marquage à la chaux ou à la peinture. Elles sont réalisées à l’aide d’un laser et d’une mire ce qui permet à la pelle de réaliser la fouille à la bonne profondeur : soit de 10 à 20 centimètres au-dessous de l’arase inférieure de la canalisation.

L’entrepreneur doit, à ses frais, assurer les blindages nécessaires, le détournement d’eau et les épuisements éventuels (à l’aide de pompe) ainsi que la signalisation et la protection des fouilles contre les risques de chute.
Les tranchées doivent avoir des dimensions compatibles avec la constitution des ouvrages qui figurent sur le cahier des plans types. Lors des réceptions visuelles (des fonds de fouille) il faut faire attention à la présence éventuelle de racines, aux venues d’eau et à la portance du terrain d’assise. En effet, les fonds de fouilles doivent être maintenus en permanence à sec par gravité ou pompage ; en fonction de l’état du fond, des purges doivent être réalisées à une profondeur déterminée et remblayées avec du matériau approprié.

Parfois, pour faciliter les travaux de terrassement, les tranchées sont ouvertes par demi-section, ce qui permet de laisser une demi-section libre pour le passage des engins.
Le lit de pose est ensuite réalisé avec du sable 0/4 réparti sur une épaisseur de 10 à 20 centimètres et correctement compacté. Il est dressé suivant la pente et l’altimétrie prévue au projet. Des niches sont aménagées dans ce lit de pose au droit des joints des tuyaux de manière que les tuyaux portent sur toute leur longueur et non sur les joints. La surface ne doit présenter aucun point dur ou faible. Le fond de la tranchée est compacté par deux passes de compacteur de géométrie appropriée permettant d’assurer la stabilité et la planéité du fond de la tranchée.
Les remblais techniques sont réalisés après la pose de tous les tuyaux bétons emboîtés à l’aide de la pelle. Ils sont réalisés avec du sable 0/4 par couches d’épaisseur environ égale à 15 centimètres correctement compacté selon un nombre de passe prédéfini. La couche de sable déposée tient compte du foisonnement avant compactage.
L’enrobage de la canalisation est réalisé avec des matériaux non susceptibles d’être entraînés hydrauliquement lorsque ce risque existe.
Le sable utilisé, qui doit être humide pour être correctement compacté, est régulièrement arrosé à l’aide d’une " arroseuse ". Cependant, les arroseuses (tonne à eau ou épandeuse à lisier reconvertie- cf photo ci-dessus) ne sont pas toujours disponibles puisqu’elles doivent arroser la piste pour éviter la poussière qui pouvait bloquer les ateliers de terrassement.
Lorsque le sable est trop sec, il faut donc arrêter temporairement les travaux pour ne pas avoir de problèmes de compactage. Il est à noter que la qualité des travaux en tranchée dépend pour une bonne part de la qualité du compactage, compactage dont l’objectif est :
- d’éviter les tassements ultérieurs,
- d’éviter les différences de perméabilité trop importantes,
- d’assurer une bonne tenue mécanique de la tranchée.
Le passage des compacteurs doit être effectué à une distance raisonnable de la conduite : 0,25 à 0,55 mètre. Le contrôle de compactage est effectué au moyen d’un Gammadensimètre aussi appelé Troxler. L’interprétation des mesures nécessite que puisse être réalisé l’essai Proctor fournissant la référence de compactage. Sous chaussée, la partie supérieure du remblai de la tranchée doit offrir un support suffisamment rigide permettant de compacter efficacement les assises.
Une fois les blocs techniques terminés, les finitions sont réalisées au raccord entre les tuyaux béton et les têtes de buse.

Des cavaliers de protection des ouvrages en section courante sont réalisés, immédiatement après le remblaiement des fouilles, avec des matériaux de remblai ordinaire pour permettre aux engins des ateliers de terrassement de progresser correctement sans être gênés et sans endommager les ouvrages.