La définition et le mode d’exploitation
Les marchandises transportées d’un aéroport à un autre par une compagnie aérienne sont appelées "fret aérien". Cette opération s’effectue sous le régime d’une lettre de transport aérien (LTA), titre de transport de la marchandise.

Suivant le mode d’acheminement, on distingue trois types de fret aérien :
- le fret "tout cargo", transporté par "avion cargo", c’est-à-dire équipé exclusivement pour transporter des marchandises et offrant un fort volume d’emport ;
- le fret "mixte", transporté par "avion mixte" ou "avion combi", transportant à la fois des passagers et du fret ;
- le fret "voie de surface", transporté par tout autre moyen (par camion par exemple).
Considérer le transport par voie de surface comme fret aérien peut paraître surprenant mais il peut être utilisé sur une partie du trajet pour permettre regrouper sur un aéroport important des marchandises en provenance de divers petits aéroports sur lesquels il ne serait pas rentable de faire venir un avion spécialement pour le fret.

Tout comme l’aérogare passagers, l’aérogare de fret permet pour les marchandises la rupture de charge entre le transport terrestre et le "transport aérien", ce dernier pouvant cependant être réalisé par avion ou par camion.
Une aérogare de fret peut être à exploitation unique ou multiple. "Exploitation unique" signifie que la manutention dans les magasins est effectuée par un seul organisme. Elle peut être privative si le propriétaire est un transporteur ; ceci est courant pour les compagnies aériennes justifiant d’un certain niveau de trafic fret et qui ont donc besoin d’installations et d’équipements spécifiques.
De même, suivant l’existence d’un seul ou de plusieurs circuits import-export disjoints, l’aérogare est centralisée ou décentralisée. Dans le cas d’une aérogare décentralisée, le bâtiment est divisé en un certain nombre de lots loués chacun à un exploitant (compagnie, transitaire,…).
Ces modes d’exploitation ont un impact sur le rendement des gares de fret : en effet, l’existence de plusieurs exploitants ou circuits import-export conduit à multiplier les surfaces de bâtiment pour des fonctions identiques et entraîne donc une baisse du tonnage traité au m2. On estime couramment une perte de surface de l’ordre de 20 % par rapport à une exploitation unique.