Pieux vérinés
publié le 18 novembre 2007
Les pieux vérinés pour les reprises en sous-oeuvre
Le fonçage d’un pieu au vérin n’est pas couramment praticable en raison des réactions considérables que demande un enfoncement statique dès que le diamètre du pieu atteint les dimensions courantes nécessaires. Cette technique est toutefois utilisée dans deux cas :
- Les essais de pieu qui permettent de définir avec certitude la portance d’un pieu.
Cette vérification est assez souvent employée en milieu anglo-saxon. Elle nécessite la mobilisation d’une grosse masse pour fournir la réaction. Des essais de 1.000 tonnes ont été assez couramment exécutés à Hong Kong. La masse peut être constituée par des gueuses de fonte, des blocs de béton, un bac rempli d’eau, mais il est aussi possible de faire des tirants qui retiennent un chevêtre sur lequel vient prendre appui le vérin.

Dessin d’essai de pieux
(Doc Presspali et Solétanche - Droits réservés)
- Les pieux foncés en acier ou en béton, utilisés pour les reprises en sous-œuvre.
Il s’agit souvent d’éléments cylindriques en béton, d’environ un mètre de long, à âme creuse. Ils sont poussés, élément après élément, au moyen d’un vérin qui prend appui sous la fondation du bâtiment à conforter. Lorsque la portance voulue est atteinte, une armature métallique est enfilée dans l’axe où l’on pratique alors une injection de ciment ou de mortier pour solidariser l’ensemble des éléments empilés. La tête du pieu est ensuite solidarisée à la vieille fondation, généralement par l’intermédiaire d’une poutre en béton armé, construite par parties successives. Ce mode de reprise en sous-œuvre est souple, efficace et parfaitement adapté à la confortation des monuments historiques. Il peut être pratiqué dans un espace de travail très réduit. Le vérinage permet également, si besoin est, de soulever tel ou tel point affaissé du bâtiment repris.