Reconnaissance des sols

publié le 14 novembre 2007

 

Les villes se sont développées près des rivières pour des raisons commerciales. Et la plupart des bâtiments sont construits sur la surface du sol.

Celui-ci est la plupart du temps composé de couches d’alluvions, de sables, d’argile ou de roches variées et d’eau. La croûte solide de la terre est souvent à des dizaines de mètres sous la surface et il faut connaître cette coupe de terrain si l’on veut pouvoir faire un projet sérieux de fondations adapté à un ouvrage donné surtout s’il est lourd.

Pour cela il est procédé à des reconnaissances de sol. Si le bon sol n’est pas trop profond il est possible de creuser un trou et de regarder mais la plupart du temps il est nécessaire de faire des sondages pour reconnaître le terrain si possible jusqu’au rocher. Des échantillons de sols, remaniés ou non, sont ramenés de profondeurs différentes et analysés soigneusement. Les coupes de sol qui résultent de ces travaux préparatoires montrent la nature et la profondeur des différentes couches mais aussi le niveau de la nappe phréatique. (profondeur à laquelle le sous-sol est complètement saturé d’eau et qui n’est pas toujours facile à établir car le niveau de la nappe varie évidemment avec la saison et les crues exceptionnelles. Il est prudent de tenir compte du plus haut niveau des eaux si l’on veut éviter des désordres graves dans les sous-sols des ouvrages et on adopte le niveau de crue centenaire par exemple du moins quand on le connaît).

Coupe de terrains sur le tracé du métro parisien
Coupe de terrains sur le tracé du métro parisien
(Droits réservés)

Les lignes de métro qui ont fait l’objet d’études géologiques approfondies lors de leur construction présentent des coupes intéressantes qui sillonnent tout Paris. Ici on peut voir la traversée de Seine sur le pont de Bir Hakeim et les carrières de calcaire sous le Trocadéro.

Schéma d’une suite de terrains rencontrés assez classiquement dans les villes construites sur des alluvions au passage d’une rivière

Remblais récents à la surface.
(l’apparition des bas de soie dans le « poubéllien » indique une date de remblai postérieure à 1947 en France…) Alluvions modernes puis anciennes, argiles et rocher.