Les divers aciers de construction

Classification des aciers de construction selon leur processus de fabrication

Selon le procédé de fabrication qui est mis en œuvre on distingue :

I - les aciers livrés à l’état normalisé (ou équivalent) et repérés N. Ce sont :
les aciers qui, après laminage et retour à la température ambiante, ont subi un traitement thermique complet de normalisation ;

les aciers qui ont été laminés dans des conditions leur conférant des propriétés d’emploi comparables à ceIles engendrées par le traitement thermique de normalisation (et accessibles par un traitement thermique ultérieur de normalisation) ; il s’agit du "laminage normalisant".

II - les aciers livrés après traitement thermomécanique et repérés M. Ce sont des aciers qui ont été laminés dans des conditions de températures teIles que les transformations structurales conduisent à une ferrite-perlite fine. Le laminage peut être suivi, en fonction de l’épaisseur et de la forme des produits :

 d’un refroidissement à l’air calme ;
 d’un refroidissement accéléré ;
 d’une trempe superficieIle suivie d’un auto-revenu (1).

III - les aciers livrés à l’état trempé et revenu et repérés Q. Ce sont :

les aciers qui, après laminage et retour à la température ambiante, ont été réchauffés à une température légèrement supérieure à la température de normalisation et ensuite ont subi un traitement complet de trempe et revenu ;
les aciers qui, après un laminage convenable, ont subi une trempe directe suivie d’un revenu.
Ces différents procédés de fabrication ne mettent pas en jeu les mêmes mécanismes de durcissement et, de ce fait, n’exploitent pas la présence du carbone avec la même efficacité. Ainsi donc, à performances mécaniques identiques, les aciers fabriqués selon ceux-ci n’ont pas les mêmes teneurs en carbone (et donc la même soudabilité métaIlurgique) :

 les aciers N sont les plus riches en carbone ;
 les aciers Q sont plus pauvres en carbone ;
 les aciers M ont en général des teneurs intermédiaires entre ceIles des deux groupes précédents.

(1) L’auto-revenu est provoqué dans la couche superficielle par la chaleur diffusée par le cœur lors de la fin de son refroidissement.