Des terrassements sont indispensables pour la quasi-totalité des ouvrages de travaux publics.

Pour les ouvrages de génie civil, ces terrassements se limitent au creusement des excavations (les fouilles) nécessaires pour réaliser les fondations.

Les études ne portent alors que sur la portance du sol aux divers niveaux, pour déterminer la cote d’arase des fondations de chacun des appuis.

Pour les ouvrages linéaires, par contre, les terrassements représentent une part importante des travaux.

Il convient d’abord d’arrêter le profil en long, de façon à minimiser l’importance des terrassements, en respectant les contraintes du projet (largeur de la plateforme, pentes maximales, courbures en plan et en altitude).

Ce profil en long permet de déterminer les déblais et les remblais, puis, à partir de la nature des sols rencontrés, les matériaux réutilisables ou non, d’où les volumes de déblais à mettre en dépôt et les besoins d’emprunts pour les remblais.

Ces volumes de dépôts et d’emprunts conduisent à sélectionner les emplacements utilisables pour ceux-ci. Ces emplacements seront, suivant les cas, inclus dans les terrains à acquérir ou dans ceux à couvrir par une occupation temporaire.

L’étude du mouvement des terres consiste à préciser l’origine et la destination de chaque volume de matériaux, d’où la distance à parcourir pour chaque masse de terre.

Une fois celui-ci dégrossi, avec la connaissance des caractéristiques de chacun de ces matériaux (terrain meuble, ripable, à extraire à l’explosif, sensibilité à l’eau) , les méthodes de terrassement et les matériels à utiliser pour la réalisation peuvent être déterminés. C’est un point qui doit souvent être modifié en cours de travaux, les matériaux rencontrés n’étant pas toujours conformes aux résultats anticipés par les sondages.

3 autres points importants font partie de ces études :

• le maintien ou la déviation de celles des circulations préexistantes qui ne doivent pas être supprimées même temporairement ;
• les pistes de chantier provisoires, pour permettre la circulation des engins autour de la zone en travaux, et le franchissement des obstacles naturels ou artificiels qui coupent la continuité de la plateforme ;
• les précautions pour l’écoulement des eaux, pour assurer le bon écoulement de celles-ci en tout point et à tout moment, et limiter ainsi les inconvénients dûs aux précipitations.

En cas de matériaux compressibles, pour leur traitement préventif (préchargement ou drainage), ou pour les zones susceptibles de connaître des glissements nécessitant des aménagements spécifiques, des études doivent aussi être prévues.

Pour en savoir plus, on se reportera à la rubrique Terrassements de Planète-TP.